j'ai une une panne à épisodes il y a quelques mois et, probablement parce que je n'avais pas utilisé les mêmes mots clefs, je n'avais pas trouvé ces problèmes similaires au mien
j'ai un Serena moteur turbo diesel
je faisais la navette entre la ville et la montagne
j'ai commencé à remarquer que le moteur chauffait, à la fin de la montée finale, très raide vers mon lieu de travail à 800 m d'altitude
l'aiguille se dirigeait vers le haut de la jauge et après l'arrêt le ventilateur "ventral" se mettait en route, même la nuit (chose qui n'arrive normalement qu'après une montée "alpine" en plein soleil... ce genre de mise en route du radiateur ventral après arrêt était toujours longue, du style 5 minutes, on verra plus loin que dans ma panne, j'ai observé des mises en route sporadiques)
par contre l'aiguille redescendait très vite, moteur tournant, vers la normale...
cette surchauffe devenant de plus en plus fréquente, et se terminant par un pétage de plomb après un trajet de 300 km suivi d'un arrêt moteur éteint : au redémarrage = jauge tout en haut en moins d'une minute, rapidement suivi de ratés du moteur
je m'arrête et verse de l'eau dans tous les trous possibles (vase de remplissage, vase d'expansion, et même radiateur apparemment vide...)
je porte la voiture à mon garagiste
le garagiste m'a repeint mes pneus en noir et m'a annoncé qu'il avait trouvé la panne, le bouchon de vase d'expansion n'était plus bon, changement de bouchon et hop
par contre il m'annonce que le chauffage ne marche plus, que les tuyaux ne sont pas chauds
je repars dans la montagne et arrive sur mon plateau sans RAS, tout était en apparence redevenu normal... sauf le chauffage effectivement
quelques jours plus tard, direction la haute montagne, une route qui monte... pour de bon
et là, surchauffe ultrarapide qui se termine par un jet de vapeur dans la cabine
une fois rentré quelque part où je pouvais regarder le moteur (en roue libre), je trouve que j'ai éclaté une des durites qui sont entre la sortie moteur et le calorstat
je commande la durite, je la change sur mon parking de montagne....
et j'éclate immédiatement une autre durite à proximité
je répare cette deuxième durite, qui avait eu la bonne idée de péter à proximité du bout, en la coupant et en la raccordant
c'est là que je tombe sur un gars qui s'y connaissait, enfin un peu plus que moi, et qui commence à me parler d'un bouton de purge
on cherche le bouton de purge mais finalement on a trouvé plutôt un "bouchon" de purge
au sommet des tuyaux de chauffage, il y a un tuyau qui arrive tout en haut du capot, bouché par une sorte de capote noire, qui est serrée par un collier
en laissant tourner le moteur, je purge et j'observe effectivement, sur un bon moment, la sortie de pas mal de borgborygmes, un peu comme un geyser miniature; il faut noter qu'à ce moment là, le circuit devait contenir une majorité d'eau, vu que j'avais complété le niveau à l'eau après les changements de durites....
immédiatement après cette purge, le chauffage se remet à marcher
à ce stade, j'ai pensé qu'à la sortie du garage il devait y avoir une bulle "coincée" quelque part, probablement dans le sous-circuit de chauffage, qui n'empêchait par le reste du système de fonctionner; à l'occasion d'une sollicitation forte (la montée vers 1500 m) cette bulle s'est déplacée (vers la pompe) et c'est là que j'ai pété ma première puis ma deuxième durite ...
mon moteur étant maintenant purgé et le chauffage marchant, j'ai pensé que mes ennuis étaient terminés
malheureusement j'ai dû très vite déchanter
sur la route de retour à la ville, même symptômes, surchauffe dans les montées,
quand je m'arrêtais, j'observais la mise en route sporadique du radiateur ventral, genre 1 seconde toutes les 5 secondes et à l'arrivée, après avoir fait le tour du pâté de maison pour trouver une place, pétage d'une nouvelle durite !
réparation de durite avec du tuyau au mètre, remplissage, purge plus ou moins volontaire (je serre plus le collier) et comme ça si la pression monte trop, la capote saute mais au moins je pète pas tout ?
et là, à nouveau, une période de rémission
je repars dans la montagne avec juste un peu de chauffe dans les montées, mais proche de la normale, suivies d'une redescente immédiate de l'aiguille dans la descente...
après quelques temps, le temps se refroidissant, je me décide à remplacer la flotte par du LDR, vidange, remplissage, purge sur mon parking de montagne...
et tout va bien sur le long trajet de retour (malgré mes durites raboutées, les bonnes pièces n'étant pas disponibles)
et puis le lendemain de mon arrivée en ville, petite sortie pas loin, et là tout d'un coup, en plat, par une chaleur normale (je veux dire pas Madrid en août) après quelques minutes d'arrêt dans une queue, je surveillais plus ma t°
POF, explosion de.... la capote non serrée à fond (je suis persuadé que si je l'avais serrée je repétais une durite) et perte de pas mal de liquide vert sur la chaussée
après avoir obtenu quelque litres de flotte dans un snack, je repars, juste pour surchauffer à nouveau quelque kilomètres plus loin, alors que je ne suis même pas à l'arrêt (donc meilleur refroidissement en théorie)
en voulant enlever la capote, qui cette fois-ci n'avait pas sauté toute seule, j'ai failli prendre le jet de LDR dans la figure, le geyser est bien monté à 3m de haut, et a arrosé une voiture qui était garée là...
je pense que quand tout mon circuit était plein de flotte, cette flotte pouvait se transformer en vapeur, donc montée en pression mais au moins tant qu'il y a de l'eau, le moteur ne peut pas monter au dessus de 100°
mais que quand j'ai tout remplacé par du LDR, cette possibilité de vaporisation est en grande partie perdue (y'a écrit sur le bidon que ç'est anti-vaporisation, ou quelque chose comme ça) mais en fait ça peut agraver les symptomes, en ce sens que le LDR peut surchauffer jusqu'à 105 ou 110 (et le moteur aussi) avant que finalement l'eau qui est dedans se vaporise et produise le geyser que j'ai observé???
Je suis allé garer ma voiture chez un ami à proximité (sans aucun nouveau symptome de chauffe) et depuis elle est resté là, je suis en voyage
mais quand je vais rentrer, je dois me re-colleter avec ce problème
la seule idée que j'ai trouvée, ça serait d'adapter, à la place de la capote de purge, un tuyau qui revient vers le réservoir de remplissage (pas celui d'expansion), ce réservoir est situé le plus bas et il a un bouchon "non étanche", juste un bouchon plastique jaune qui se visse mais le tuyau est juste enfilé plus bas, visiblement c'est pas prévu pour supporter la pression
comme ça si j'ai un nouvel épisode de giclage, au moins je peux espérer que mon liquide ne sera pas perdu, plus la pollution sur la voie publique
pour finir, je dois ajouter que les Serena ont les mêmes moteurs que les Sentra, mais que celui-ci est placé en position centrale et longitudinale, donc que le circuit de refroidissement est beaucoup plus long, puisqu'il doit venir du moteur, passer sous la séparation cockpit/capot et aller jusqu'au radiateur à l'avant. Les Serena (diesel, peut-être aussi essence) sont aussi munis d'un ventilateur "ventral", en plus des ventilateurs de radiateur (les ventilateurs de radiateurs sont coupés en même temps que le contact, le ventral peut s'allumer après coupure contact...)
ce ventilateur ventral est là pour évacuer l'air chaud qui peut s'accumuler autour de ces longues durites (en partie en métal) et du moteur, qui est donc situé sous une cloche formée par les sièges avant et je suppose qu'il est relié à un capteur particulier situé dans cette zone ???
que pensez vous de mes symptômes ?